Le vignoble du Jura

Publié le 03-11-2020 par Matthieu

Le vignoble du Jura regorge de particularités. Petit par sa taille - à peine 1 900 hectares répartis sur 80 kilomètres le long du Revermont - il offre une extraordinaire diversité. Plongée dans ce vignoble aux 1 000 saveurs avec MonVinFrançais.

Un paysage atypique

Première particularité du Jura, c’est un vignoble 100 % en AOC. On en compte sept, tous produits à partir de cinq cépages : Chardonnay, Savagnin (typiquement jurassien), Poulsard, Trousseau et Pinot noir. Autre point remarquable, les vignes sont disséminées tel un puzzle. Souvent cachées, parfois éparpillées parmi d’autres paysages agricoles, entre deux prairies ou serties d’arbres feuillus, de bosquets ou de haies, en terrasse, sur des pentes ou même en altitude, les parcelles représentent un véritable patchwork de vignes. Cette signature paysagère singulière offre également une grande richesse géologique. Le glissement du Jura sur la Bresse il y a des dizaines de millions d’années a déployé des sols propices à la culture de la vigne ou du moins de certains cépages : les marnes compactes contraignent la vigne à de gros efforts pour y pénétrer. Le Savagnin, cépage rustique, s’en contente. Le Chardonnay, lui, préfère la couche argileuse située au-dessus des marnes.

Le vin jaune, l’or du Jura

Des vins à la réputation mondiale et aux procédés de fabrication aussi ancestraux qu’originaux : voilà encore une autre particularité du Jura. C’est le cas du célèbre vin jaune. Produit à base de Savagnin et principalement en appellation Château-Chalon, on le trouve aussi en AOC Arbois, l’Etoile et Côtes du Jura. Son élevage spécifique, dit « sous voile », en fait un véritable trésor. Après sa fermentation, il est conservé au moins six ans et trois mois en fûts de chêne, sans aucune intervention du vigneron. Avec l’évaporation naturelle du vin, une fine pellicule de levures se forme en surface. Année après année, elle nourrit le vin du fameux « goût jaune » : des arômes complexes de noix, de noisette, d’amande et d’épices si recherchés. Pour un vin si spécial, il fallait bien une bouteille unique. C’est donc dans un clavelin de 62 centilitres (volume restant d’un litre de Savagnin après cet élevage) que le nectar est mis en bouteille.

Le vin de paille, trésor du Jura

Autre grande fierté des vignerons jurassiens : leur savoir-faire ! Cher à leur cœur, le vin de paille tire son nom de sa couleur profonde et lumineuse mais le mérite grâce à un cahier des charges précis et exigeant. Tout commence à la vendange, les plus beaux raisins de Chardonnay, Savagnin, Poulsard et Trousseau sont sélectionnés et soigneusement mis de côté. Les grappes sont ensuite délicatement disposées sur des claies ou suspendues dans une pièce aérée pendant trois mois pour une lente déshydratation. Les baies, naturellement gorgées de sucre, sont ensuite pressées. Le moût ainsi obtenu fermente pour atteindre un degré d’alcool compris entre 14,5 et 17°. Il patientera encore trois ans en fûts. Considéré comme l’un des plus beaux vins du monde, il enchante par ses saveurs riches et complexes de fruits confits, miel, caramel et marmelade.

Des AOC géographiques...

Les sept AOC du vignoble du Jura se répartissent tout d’abord en 4 AOC géographiques que MonVinFrançais se fait un plaisir de vous faire découvrir avec une sélection du Domaine Jean-Luc Mouillard et du Domaine du Pélican. Commençons par la plus ancienne et la plus étendue : Arbois. Cet Arbois en Chardonnay de 2015 présente une belle ouverture sur des notes de fruits frais et d’agrumes mais aussi de noisette et d’amande. Une bouche précise, minérale et saline pour beaucoup de fraîcheur et de sapidité. La seconde AOC joue avec les cinq cépages du Jura mais les blancs dominent. Deux beaux exemples de Côtes du Jura en Chardonnay à l’agréable minéralité et en Savagnin idéal à l’apéritif. Si ce n’est pas encore fait, découvrez les richesses du vin de paille avec ce Côtes du Jura 2015. Très frais, on l’adore avec un foie gras ou, mieux encore, un dessert au chocolat. La troisième AOC, plus céleste, fait référence aux multiples petites étoiles fossiles appelées pentacrines et caractéristiques de son terroir ou bien à la disposition en étoile des cinq collines qui entourent le village. L’Etoile, sélection 2016, est le parfait équilibre d’un assemblage de Chardonnay et de Savagnin. Un nez puissant et des arômes fruités pour accompagner grenouilles et escargots. Last but not least, Château-Chalon est la dernière des AOC géographiques. Ce Château-Chalon 2012, vin jaune en 100 % Savagnin, est sublime. Les amateurs apprécieront ses arômes complexes de noisette, de curry et de tabac. Une longueur en bouche qui n’en finit pas pour un moment exceptionnel !

…et des AOC produits

Si vos calculs sont bons, il nous manque 3 AOC ! Celles-ci sont dites « produits ». On y trouve le Crémant du Jura. Notre sélection du Domaine Jean-Luc Mouillard se sert frais à l’apéritif ou en dessert avec une bonne tarte aux fruits maison. On compte également le Marc du Jura mais aussi et surtout le Macvin. Encore une très belle particularité du vignoble jurassien. Ce vin de liqueur est le seul à être issu d’une eau-de-vie de marc de raisin et non de vin. La fermentation alcoolique du jus de raisin est stoppée par l’ajout d’un tiers de Marc du Jura. Douze mois minimum en fûts de chêne offriront panache et puissance à ce nectar. Découvrez les arômes de pruneaux cuits et de mirabelle du Macvin sélectionné par MonVinFrançais. Une recette ancestrale pour un moment hors du temps.

 

Vous l’aurez compris, petit par sa taille, le Jura a un cœur grand comme ça ! Il offre, en toute discrétion, une merveilleuse diversité de paysages, d’appellations et surtout de techniques de vinification et d’élevage qui valent le détour !

 

Retrouvez la sélection complète du vignoble du Jura de Mon Vin Français ici.