Tout savoir sur les vins bios

Publié le 11-03-2019 par Matthieu

La France est la championne du monde des labels ! Et le vin ne fait donc pas exception à la règle… AB, Démeter, Biodyvin, Terra Vitis, Nature et Progrès (pour ne citer qu’eux) : il faut avouer qu’on a parfois du mal à s’y retrouver. A l’occasion du 17ème marché au vins bios de Montreuil (le 16 mars prochain), on vous en dit plus sur le plus connu d’entre eux : le label BIO.

Un vin bio, ça existe ?

Bien sûr, et c’est sans doute le signe distinctif le plus connu : avec ces deux lettres AB, ou sa feuille étoilée (pour la version européenne), le label BIO n’a plus besoin d’explication de texte. Quoi que… Alors, quels vins peuvent être certifiés ? C’est d’abord une histoire d’homme. Choisir de produire des vins AB, relève d’un choix personnel du vigneron. Il va donc tout mettre en œuvre à la vigne comme à la cave, pour être en phase avec l’approche biologique. Concrètement, il va devoir respecter un cahier des charges précis : pas de pesticides, pas d’engrais de synthèse ni d’OGM. Certains produits d’origine naturelle comme les insecticides végétaux, le cuivre ou encore le soufre sont quant à eux tolérés.

LE SAVIEZ-VOUS ? Officiellement, le vin bio existe depuis 2012, date à laquelle il a été reconnu par l'Europe. Auparavant, on parlait uniquement de vins élaborés à partir de raisins « issus de l'agriculture biologique ».

Les vignerons sont-ils contrôlés ?

Évidemment ! D’ailleurs la certification BIO ne se fait pas du jour au lendemain. Il y a toute une phase dite de conversion (elle dure 3 ans) pendant laquelle le vigneron va faire évoluer sa manière de travailler et sa méthode de production. Une fois le label AB en poche, il sera encore soumis à des contrôles effectués par au moins l’un des six organismes accrédités (Aclave, Agrocert, Qualité France, Ulase, SGS ICS ou Ecocert, le plus connu.)

Sans traitement, comment la vigne lutte contre les maladies ?

Quand on est en bio, le but du jeu c’est de renforcer au maximum les défenses de la vigne pour limiter les traitements. Autrement dit, on va davantage jouer la carte de la prévention en chouchoutant au maximum chaque cep de vignes ! Dans certains cas particuliers et notamment pour lutter contre des maladies courantes comme le mildiou ou l’oïdium, les vignerons utiliserons des traitements au soufre ou à base de cuivre (deux substances autorisées en bio).

Le bio a t-il aussi des répercussions sur la vinification ?

Dans la logique du travail mené à la vigne, le vigneron cherchera l’expression la plus juste d’un terroir. Aussi, il privilégiera les levures dites indigènes (celles présentes naturellement dans le vin), et il limitera ses "intrants" utilisés pour les collages et stabilisations des vins. Quant au fameux « soufre ajouté », le vigneron bio sera incité à en limiter la dose : 50mg/L de moins que dans un vin "traditionnel" (règlementation européenne).

NOTRE CONSEIL DÉGUSTATION ? Les vins bios ont parfois besoin d’être plus aérés avant dégustation. N’hésitez donc pas à les ouvrir plusieurs heures à l’avance.

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