Sélection spéciale rentrée : pour réattaquer du bon pied

Vin jaune et vin de paille, les joyaux du Jura

Petit par sa taille - à peine 2 000 hectares répartis sur 80 kilomètres le long du Revermont - le vignoble du Jura n’a de cesse de conquérir les palais les plus aventureux. Outre ses célèbres cépages autochtones comme le Savagnin ou le Poulsard, le Jura attise la curiosité et surprend par ses cuvées originales et uniques au monde façonnées sans complexe par des domaines décidément très inspirés. C’est le cas du Domaine Jean-Luc Mouillard. Animé par la fibre vigneronne depuis toujours, Jean-Luc Mouillard s’applique à élaborer des vins du Jura typiques, au caractère affirmé à commencer par son extraordinaire Château-Chalon. Derrière cette AOC connue dans le monde entier, un vin jaune issu du cépage Savagnin. Mais savez-vous vraiment ce qu’est un vin jaune ? C’est un vin élevé avec une méthode très particulière appelée « sous voile » et qui répond à un cahier des charges très précis : après la fermentation, le vin est conservé au moins six ans et trois mois en fûts de chêne sans aucune intervention humaine. Cette longue période laisse au vin le temps de développer une fine pellicule de levures en surface. Année après année, cette pellicule apporte des arômes complexes de noix, de noisettes, d’amandes ou encore d’épices… C’est ce qu’on appelle le « goût jaune ». Ce vin singulier a même une bouteille rien que pour lui, le « clavelin », qui contient 62 centilitres, juste la quantité restant d’un litre de Savagnin après élevage. Ce vin sec et puissant s’invite aujourd’hui sur les plus belles tables. Autre curiosité, tout aussi délicieuse et délicate, du vignoble du Jura : le vin de paille. Son élaboration débute pendant les vendanges : les plus belles grappes des cépages jurassiens sont soigneusement sélectionnées et suspendues dans un endroit sec et aéré pendant trois mois. Elles peuvent aussi être disposées sur des claies et, autrefois, elles reposaient sur des lits de paille, d’où le nom du vin. Après ce traitement de faveur, les baies sont déshydratées et surtout gorgées de sucre. Une fois pressé, le moût fermente puis direction le fût pour trois ans. Chez Mon Vin Français, on est littéralement sous le charme du Côtes du Jura vin de paille du Domaine Mouillard. Impossible de résister à ses notes intenses de miel, de caramel et de fruits confits !

Le vin de glace, trésor carrément givré

Découvert à la fin du XVIIIème siècle, le vin de glace est un peu né par hasard. Surpris par des températures glaciales précoces, des vignerons allemands et autrichiens n’eurent pas d’autre choix que de presser des raisins gelés. Loin de provoquer leur désillusion, cet épisode incongru marqua la naissance d’une nouvelle méthode de vinification. Le vin était certes très différent mais aussi très bon. Marqué par une concentration de sucre incomparable, le vin ravit les palais de l‘époque. Aujourd’hui, on attend généralement le mois de décembre pour récolter les raisins gelés et on les presse encore givrés avant de laisser place à la fermentation. On obtient un vin liquoreux marqué par un subtil équilibre entre sucrosité et acidité. Chez Mon Vin Français, on vous a dégoté un vin de glace d’Alsace. La cuvée Loulou, du Domaine Schirmer, est la gourmandise incarnée !

Cépages rares, oubliés ou ancestraux

Poursuivons ce voyage en terroir inconnu avec le Château de Crémat. Entre mer et montagne, le vignoble surplombe la baie de Nice et peut se targuer d’être l’un des fleurons de l’appellation Bellet. Et justement, cette appellation autorise dans son cahier des charges l’utilisation d’un cépage nommé Folle Noire. Ce cépage rouge très ancien, trouve son origine en Provence. Il a ensuite voyagé et porte d’ailleurs d’autres noms (et parfois d'autres caractéristiques) selon les régions : Folle Rouge en Gironde, Piquepoule (appellation) dans le Gers, Dame Noire du côté d’Agen et même Vidiella en Uruguay. Il a connu un certain succès dans les années 50 mais, aujourd’hui, on ne compte plus que 1 200 hectares en production. Du côté du Château de Crémat, la Folle Noire est assemblée au Grenache pour donner un Bellet aux notes de cerises kirschées et aux tanins puissants. La finale, généreuse, apporte une superbe complexité autour des nuances de menthe et de vanille. Et maintenant, cap à l’ouest pour découvrir l’un des plus anciens cépages des Charentes : le Colombard. Issu d’un croisement entre le Chenin et le Gouais, on le qualifie de cépage blanc et doré. Très courant dans l’appellation Côtes de Gascogne, il est également utilisé dans l’élaboration du célèbre Pineau des Charentes. Savoureux vin de liqueur, ce dernier est issu de l’assemblage entre un produit fermenté et un produit distillé. Pour découvrir la richesse aromatique du Colombard, Mon Vin Français vous conseille le Pineau des Charentes vieux des Frères moines. Après 8 ans passés en fût de chêne, Colombard et Ugni Blanc s’allient pour offrir de douces notes de rancio et de fleurs blanches. Un vrai régal.

Vous en voulez encore ?

Pour terminer cette balade au cœur des richesses cachées des vignobles français, rien de tel qu’une escale dans le Muscadet à la rencontre du Vignoble Drouard. Les quatre frères à la tête du domaine produisent une petite curiosité : un Muscadet Sèvre et Maine Château Thebaud. Cette cuvée blanche issue à 100 % de Melon de Bourgogne profite d’un élevage sur lies de 48 mois, rien que ça ! Une très longue période qui laisse le temps au vin de développer des arômes complexes de poire, de coing ou encore de miel d’acacia. Une vraie gourmandise ! Notre dernière étape nous ramène en Provence où le Domaine de Toasc signe un très joli Alpes-Maritimes Lou Vin d'Aqui Cuvée Saint Blaise. Un vin de pays peu courant qui vous fera voyager avec ses notes de fraise, de mûre, de cassis et de girofle. Une pépite à découvrir en exclu sur Mon Vin Français.

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