Le millésime 2019 se profile à l’horizon
C’est le branlebas de combat dans les vignes de l’Hexagone. Vendanges, premières tendances du millésime 2019, on vous en dit plus.
Le millésime 2019 se profile à l’horizon
2019 rime plus que jamais avec bouleversements climatiques. Des épisodes de gel en avril, des coulures sur certains cépages en mai (on appelle coulure le fait que les fleurs avortent, se dessèchent et tombent sans donner de grains), des chaleurs étouffantes dès le mois de juin et qui ont parfois grillé les grains, des pluies parfois torentielles accompagnées de grêle, la sécheresse estivale : le moral des vignerons et des vignes ont été soumis à rude épreuve. Si globalement aucune region n’a été épargnée et qu’il existe de grandes disparités entre les différents vignobles, la tendance de rendements en baisse un peu partout se confirme après les premiers coups de sécateur. Si la quantité est cette année encore aux abonnées absentes, il semblerait que la qualité soit bel et bien au rendez-vous.
L’Aude, le Gard et l'Hérault : moins de vin, mais un gros potentiel
Débutées légèrement en retard par rapport à 2018, les vendanges ont débuté il y a quelques jours déjà dans les régions du sud. Gel, canicule, sécheresse : le trio d’aléas climatiques s’est abattu sur ses régions souvent épargnées. Résultat : une récolte en baisse mais des raisins d’une incroyable qualité.
Rhône et Beaujolais : en route vers la qualité
Après un printemps assez frais, l’été et ses fortes chaleurs est venu équilibrer ce millésime 2019. La date des vendanges est donc dans la moyenne par rapport aux années précédentes. En revanche côté quantité, le baromètre est au plus bas : un épisode violent de grêle a littéralement décimé une partie du vignoble notamment sur l'appellation Crozes-Hermitage. Le gel s’est également invité au printemps... Deux chocs pour la vigne. A l’échelle de la région, la récolte est inférieure en volume, à la moyenne des 5 dernières années. Côté qualité, les vignerons sont sereins, 2019 s’annonce comme une belle année, même si la chaleur et la sècheresse des ces derniers jours a eu tendance à flétrir légèrement les raisins !
La Bourgogne fait confiance à son numéro fétiche
Après un début d’été très chaud et très sec, le mois d’août s’est révélé moins étouffant mais la pluie se fait toujours attendre en Bourgogne ! Dans le Mâconnais, au sud de la région, c’est surtout le gel et du millerandage (un défaut de maturation de la vigne conduisant à un avortement partiel des raisins) et de la coulure qui sont venus jouer les troubles-fêtes. Les vendanges ont finalement débuté le dernier jour du mois d’août pour les Crémant de Bourgogne et se poursuivent de manière plus aléatoire que d’habitude : cette année, les vignerons ne se contentent pas d’avancer du nord au sud jour après jour, ils doivent prendre en compte la maturité de chaque parcelle. Les pluies orageuses et la sécheresse ont en effet bouleversé le calendrier. Si la récolte s’annonce ici aussi moins conséquente que d’habitude (en particulier dans le Mâconnais et dans le nord de la région, du côté de Chablis), la qualité laisse présager un millésime plus que correct. Et si l’on en croit la légende, les années en 9 sont (presque ?) toujours d’excellents millésimes en Bourgogne !
L’Alsace a souffert de la chaleur mais reste positive
Vous allez dire qu’on se répète mais en Alsace aussi le millésime 2019 sera moins généreux que l’année dernière. Le potentiel de récolte devrait même passer sous la barre du million d'hectolitres contre 1,2 millions en 2018. Alors évidemment, dans les rangs, on serre les dents ! Après deux épisodes de canicule, le vignoble peine à retrouver des couleurs et certains cépages, particulièrement le Gewurztraminer et les pinots présentent une fertilité ralentie. Soumis au stress hydrique (au manque d’eau), les raisins ont eu de la peine à s’épanouir. Malgré cela, les grappes sont saines et de bonne qualité.